« Les plats fument, les VINS embaument… »
« … Deux dindes magnifiques bourrées de truffes… on aurait dit que leur peau allait craquer en rôtissant… » Alphonse Daudet
La salle-à-manger emplie de l’odeur délicate des branches de sapin, rayonne et scintille d’innombrables petites flammes. Sur la nappe blanche de la table s’alignent paillettes argentées et autres petites friandises. Les yeux éblouis, le visage souriant… on est soudainement transporté en plein paradis. Le festin suscite des applaudissements bavards et chatouille avec joie le palais gustatif des convives. Un chapon grassouillet, jeune et bien tendre, soigneusement farci de clous de girofles, muscade et laurier et arrosé généreusement de sauternes laisse en effet échapper ses arômes épicés. De ses flancs embaumés s’échappent de succulents marrons, tandis que trône non loin le Champagne, «le vin de la civilisation », pétillant et magique pour célébrer ces moments d’exception. Coule alors chaudement au creux de notre diaphragme une sensation sacrée : celle du goût ancestral et secret de la terre, ce terroir si particulier que des hommes et des femmes, amoureux et passionnés, travaillent avec soin pour en tirer le meilleur.
Ces mets fins nous font toucher, observer et sentir notre terre. Ils révèlent la personnalité des produits, racontent leur longue histoire, en égrenant ça et là les saveurs boisées des châtaignes, cèpes et autres trompettes de nos forêts, le gavage consciencieux des oies du Gers, le batifolage joyeux des pintades ventripotentes en plein air, les mystères volcaniques du sol avec ses richesses minérales cachées, nos vignes gorgées du soleil…
Champagne ! Et joyeux Noël !